« Des découvertes exceptionnelles »
Après des découvertes de vestiges sous l’ancienne cafétéria de la police nationale, très probablement liés au couvent des catherinettes fondé au XVIIè siècle, c’est à seulement 2 mètres de profondeur que les découvertes les plus inattendues ont été faites.
Plus de 600 squelettes, une nécropole datant du IVè siècle
Des sépultures multiples ont été découvertes. Des tombes individuelles au nombre de 45, certaines sous des tuiles, mais aussi plus de 81 fosses communes (de deux à quinze individus) où se trouvent des familles entières. « L’abondance des corps montre en effet que le but était d’enterrer les morts au plus vite », déclare Xavier Perrot, archéologue. Plusieurs hypothèses ont alors été évoquées au cours des fouilles : massacre, épidémie, crise sanitaire… Xavier Perrot penche pour cette dernière option.
Sépulture multiple
Sépulture individuelle
Une analyse des ossements prélevés en laboratoire des os permettra peut-être d’apporter une réponse. En effet, la peste laisse des traces sur les mandibules et la lèpre marque les os… À suivre. Ces études se poursuivront en effet encore de nombreux mois en laboratoire après le départ des archéologues d’Hadès, a priori au mois de mars.
Sachant que ce fait d’épidémie ou de crise sanitaire était encore méconnu de l’Histoire de Bordeaux avant le début des fouilles.
Les fouilles et le projet Яépublic
Gironde Habitat avait anticipé en organisant des fouilles archéologiques préventives, avant même l’obtention du permis de construire. En accord avec la Direction régionale des affaires culturelles et attentif au respect de l’histoire du site, Gironde Habitat a accepté que des fouilles approfondies soient menées, mais cela ne devrait pas avoir de conséquence s’agissant de la conduite du projet.